Comment Dieu dénonce-t-Il les violences faites aux femmes ? Comment les condamne-t-il ? En les RACONTANT ET EN MONTRANT QUE CE N'EST PAS CONFORME A SA VOLONTE DE PAIX ET DE FRATERNITE ENTRE LES HUMAINS.
Quelle est la démarche suivie dans la lecture des textes bibliques exposant des violences faites aux femmes ? Nous partons de la conviction que la violence nous est racontée dans la Bible non pas pour dire qu'elle est bonne mais plutôt pour montrer ses mauvais contours et pour nous inviter à la conversion. C'est la pédagogie adoptée par Dieu lorsque le roi David commit commis des actes violents : le roi David avait usé de son autorité pour arracher la femme d'Urie. Ce qu'il pensait être normal et légal pour une personne en position d'autorité constituait en réalité une faute grave du point de vue de la foi et de la dignité humaine. Pour aider David à le découvrir, Dieu utilisa la pédagogie suivante : lui envoyer le prophète Nathan, qui lui RACONTA l'histoire d'un homme riche dépouillant un pauvre. David fut scandalisé par ce comportement (2S 12,1-6) et Nathan lui dit: "Cet homme, c'est toi !" (2S 12,7ss). En nous RACONTANT des actes de violences entre humains et entre peuples, Dieu étale sous nos yeux et dénonce les conséquences néfastes qui en découlent. Désirant notre salut et celui du monde, Il veut nous aider à prendre conscience que ces personnes violentes, cela peut aussi être nous ! Cet ouvrage pointe surtout l'attitude de Dieu face aux violences faites aux femmes (et aussi aux hommes, dans d'autres textes), telle que révélée dans les récits de la Bible: Dieu dénonce la violence et Il exige son arrêt. Découvrir cet aspect de la sainteté divine, c'est être invité(e) à imiter le Dieu dont l'attitude dénonciatrice débouche dans la compassion agissante envers les victimes !
I. De quelle manière Dieu dénonce-t-il les violences faites aux femmes ? Premièrement, en étalant sous nos yeux (à la manière dont le prophète Nathan avait étalé la violence sous les yeux du roi David, pour l'aider à prendre conscience de ses propres actes.
Ps 50,21 : "Voilà ce que tu as fait, et je me tairais? Tu t'imagines que je suis comme toi? Je t'accuse, j'étale tout sous tes yeux"
Au moins 18 catégories de violences faites aux femmes
1) Veuves maltraitées : dans notre société, il arrive souvent que des femmes ayant perdu leurs maris soient maltraitées, aussi bien dans les cérémonies de deuil qu'après. Dieu l'a vu et Il le dénonce ! La Bible étale sous nos yeux des injustices massives. Is 1,23: Ils ne font pas droit à l'orphelin, la cause de la veuve ne leur parvient pas. / Is 10,1-2: (ils) décrètent des décrets d'iniquité, écrivent des rescrits d'oppression pour priver les faibles de justice …, pour faire des veuves leur butin et dépouiller les orphelins. / Ez 22,7: Chez toi on a opprimé l'orphelin et la veuve / Ps 94,6: la veuve et l'étranger, ils les égorgent / Mc 12,40: (ils) dévorent les biens des veuves. / Voir aussi: Job 24,3.21; Sg 2,10; Si 35,17; Lt-Jr 1,37; Lc 20,47; Ac 6,1.
2) Femmes exposées à la violence par leurs proches, pour "sauvegarder" leur honneur à eux : beaucoup de coutumes africaines trouvent normal que des filles soient livrées de force à des hommes irrespectueux de leur dignité, juste pour le bien-être de la famille. Ou encore que des hommes exposent leurs propres épouses, pour leur promotion professionnelle. Dieu l'a vu et Il le dénonce ! / La Bible étale sous nos yeux 5 cas précis. 1. Loth expose ses propres filles à des violeurs, pour préserver son honneur face à ses trois visiteurs: «Ils n'étaient pas encore couchés que la maison fut cernée par les hommes de la ville, les gens de Sodome, depuis les jeunes jusqu'aux vieux, tout le peuple sans exception. Ils appelèrent Lot et lui dirent: Où sont les hommes qui sont venus chez toi cette nuit ? Amène-les-nous pour que nous en abusions. Lot sortit vers eux à l'entrée et, ayant fermé la porte derrière lui, il dit: Je vous en supplie, mes frères, ne commettez pas le mal ! Écoutez: j'ai deux filles qui sont encore vierges, je vais vous les amener: faites-leur ce qui vous semble bon, mais, pour ces hommes…. " (Gn 19,1-8) / 2. La fille vierge d'homme de Guivéa est proposée par son propre père à une bande de violeurs, afin que ses hôtes ne soient pas touchés: «Pendant qu'ils se réconfortaient, voici que des gens de la ville, des vauriens, s'attroupèrent autour de la maison et, frappant à la porte à coups redoublés, ils dirent au vieillard, maître de la maison: «Fais sortir l'homme qui est venu chez toi, que nous le connaissions.» Alors le maître de la maison sortit vers eux et leur dit: «Non, mes frères, je vous en prie, ne soyez pas des criminels. Après que cet homme soit entré dans ma maison, ne commettez pas cette infamie. Voici ma fille qui est vierge. Je vous la livrerai. Abusez d'elle et faites ce que bon vous semble, mais ne commettez pas à l'égard de cet homme … »" (Jg 19,22-24) / 3. La concubine d'un lévite est livrée à un bande de violeurs par son propre concubin: «Ces gens ne voulurent pas l'écouter. Alors l'homme prit sa concubine et la leur amena dehors. Ils la connurent, ils abusèrent d'elle toute la nuit jusqu'au matin et, au lever de l'aurore, ils la lâchèrent" (Jg 19,25) / 4. Par deux fois, Sarai (= Sara) est portée à l'adultère par son propre, qui veut se protéger: «(Abram) dit à sa femme Saraï: Vois-tu, je sais que tu es une femme de belle apparence. Quand les Égyptiens te verront, ils diront: C'est sa femme, et ils me tueront et te laisseront en vie. Dis, je te prie, que tu es ma sœur, pour qu'on me traite bien à cause de toi et qu'on me laisse en vie par égard pour toi. De fait, quand Abram arriva en Égypte, les Égyptiens virent que la femme était très belle. Les officiers de Pharaon la virent et la vantèrent à Pharaon; et la femme fut emmenée au palais de Pharaon. Celui-ci traita bien Abram à cause d'elle." (Gn 12,11-16) "Il vint séjourner à Gérar. Abraham dit de sa femme Sara: C'est ma sœur et Abimélek, le roi de Gérar, fit enlever Sara." (Gn 20,1-2) / 5. Rebecca est portée à l'adultère par son propre mari Isaac, qui veut se protéger: «Ainsi Isaac demeura à Gérar. Les gens du lieu l'interrogèrent sur sa femme et il répondit: C'est ma sœur. Il eut peur de dire: Ma femme, pensant: Les gens du lieu me feront mourir à cause de Rébecca, car elle est belle." (Gn 26,6-7)
3) Rapts de femmes et mariages forcés : Notre société connaît des cas d'enlèvements de femmes par des hommes au pouvoir, des bandits, des militaires et policiers, des proxénètes, etc., juste pour leur plaisir. Dieu l'a vu et Il le dénonce ! / La Bible étale sous nos yeux les exemples suivants. 1. Les cas courants de filles enlevées de force par des hommes afin de les posséder comme butin de guerre. Jg 5,30: ils recueillent, ils partagent le butin: une jeune fille, deux jeunes filles par guerrier! / Dt 20,14: les femmes … tu les prendras comme butin / Nb 21,29: Il fait de … ses filles des captives du roi des Amorites. / Voir aussi Jg 21,5-23; 1R 20,3-7; Nb 14,3; Nb 31,9-18; 2Ch 29,9; Ez 30,17; 1M 1,32; 1M 5,13; 1M 8,10 / 2. Gn 20,2 montre Abimélek, roi de Gérar faisant enlever Sara, pour la posséder. / 3. Gn 34,2 montre Sichem, le fils de Hamor le Hivvite, enlevant Dina, fille de Jacob, pour la posséder. / 4. Le roi David use de son pouvoir de chef pour convoquer la femme d'Urie et coucher avec elle:" / Il arriva que, vers le soir, David, s'étant levé de sa couche et se promenant sur la terrasse du palais, aperçut, de la terrasse, une femme qui se baignait. Cette femme était très belle. David fit prendre des informations sur cette femme, et on répondit: «Mais c'est Bethsabée, fille d'Éliam et femme d'Urie le Hittite!» Alors David envoya des émissaires et la fit chercher. Elle vint chez lui et il coucha avec elle, alors qu'elle venait de se purifier de ses règles. (2S 11,2-4)
4) Incestes : Notre société connaît beaucoup de cas d'incestes dans les familles (entre frères et sœurs, parents et enfants), qui sont souvent cachés, pour "préserver" l'honneur de la famille. Dieu l'a vu et Il le dénonce ! / La Bible étale sous nos yeux les exemples suivants. 1. Incestes courants dénoncés par les prophètes / Am 2,7: fils et père vont à la même fille afin de profaner mon saint nom / Ez 22,11: (un) autre s'est souillé de manière infâme avec sa belle-fille, un autre a fait violence à sa sœur, à la fille de son père. / 2. Tamar, fille de David, est piégée et violée par son frère Amnon (voir la page suivante: femmes violées). / 3. Ruben couche avec la concubine de son père: "Pendant qu'Israël habitait dans cette région, Ruben alla coucher avec Bilha, la concubine de son père, et Israël l'apprit." (Gn 35,22) / 4. Absalom viole les deux concubines de son père David (2S 16,21-22.) / 5. La communauté chrétienne de Corinthe a le cas d'un homme qui vit en concubinage avec sa marâtre: "On n'entend parler que d'inconduite parmi vous, et d'une inconduite telle qu'il n'en existe pas même chez les païens; c'est à ce point que l'un de vous vit avec la femme de son père." (1Co 5,1)
5) Femmes violées dans la vie quotidienne : Notre société connaît une chosification massive de la femme, avec des viols dans tous les milieux, sans exception. La plupart de viols domestiques sont des incestes. Dieu l'a vu et Il le dénonce ! / La Bible étale sous nos yeux les exemples suivants. 1. Des femmes sont violées systématiquement en temps de guerre: "Ils ont violé des femmes dans Sion, des vierges dans les villes de Juda." (Lm 5,11) / 2. Dina, fille de Jacob, est enlevée et violée par un voisin : "Dina, la fille que Léa avait donnée à Jacob, sortit pour aller voir les filles du pays. Sichem, le fils de Hamor le Hivvite, prince du pays, la vit et, l'ayant enlevée, il coucha avec elle et lui fit violence." (Gn 34,1-2) / 3. Tamar est piégée et violée par son frère Amnon: «Voici ce qui arriva ensuite. Absalom, fils de David, avait une sœur qui était belle et qui se nommait Tamar, et Amnon, fils de David, s'éprit d'elle. Amnon était tourmenté au point de se rendre malade à cause de sa sœur Tamar, car elle était vierge et Amnon ne voyait pas la possibilité de lui rien faire. Mais Amnon avait un ami nommé Yonadab, fils de Shiméa, frère de David, et Yonadab était un homme très avisé. Il lui dit: «D'où vient, fils du roi, que tu sois si languissant chaque matin ? Ne m'expliqueras-tu pas ?» Amnon lui répondit: «C'est que j'aime Tamar, la sœur de mon frère Absalom.» Alors Yonadab lui dit: «Mets-toi au lit, fais le malade et quand ton père viendra te voir, tu lui diras: "Permets que ma sœur Tamar vienne me donner à manger; elle apprêtera le plat sous mes yeux pour que je le voie et je mangerai de sa main"» Donc, Amnon se coucha et fit le malade. Le roi vint le voir et Amnon dit au roi: «Permets que ma sœur Tamar vienne et que, sous mes yeux, elle prépare une paire de beignets, et je me restaurerai de sa main.» David envoya dire à Tamar au palais: «Va donc chez ton frère Amnon et prépare-lui un plat.» Tamar se rendit à la maison de son frère Amnon. Il était couché. Elle prit de la pâte, la pétrit, façonna des beignets sous ses yeux et fit cuire les beignets. Puis elle prit la poêle et la vida devant lui, mais il refusa de manger. Amnon dit: «Faites sortir tout le monde d'auprès de moi.» Et tout le monde sortit d'auprès de lui. Alors Amnon dit à Tamar: «Apporte le plat dans l'alcôve, que je me restaure de ta main.» Et Tamar prit les beignets qu'elle avait faits et les apporta à son frère Amnon dans l'alcôve. Comme elle lui présentait à manger, il la saisit et lui dit: «Viens, couche avec moi, ma sœur!» Mais elle lui répondit: «Non, mon frère! Ne me violente pas, car on n'agit pas ainsi en Israël, ne commets pas cette infamie. Moi, où irais-je porter ma honte ? Et toi, tu serais comme un infâme en Israël! Maintenant parle donc au roi: il ne refusera pas de me donner à toi.» Mais il ne voulut pas l'entendre, il la maîtrisa et, lui faisant violence, il coucha avec elle. Alors Amnon se prit à la haïr très fort - la haine qu'il lui voua surpassait l'amour dont il l'avait aimée - et Amnon lui dit: «Lève-toi! Va-t-en!» Elle lui dit: «Non, mon frère, me chasser serait pire que l'autre mal que tu m'as fait.» Mais il ne voulut pas l'écouter. Il appela le garçon qui le servait et lui dit: «Débarrasse-moi de cette fille, jette-la dehors et verrouille la porte derrière elle!» Elle portait une tunique de luxe qui était autrefois le vêtement des filles de roi qui n'étaient pas mariées. Le serviteur la mit dehors et verrouilla la porte derrière elle. Tamar, prenant de la poussière, la jeta sur sa tête, elle déchira la tunique de luxe qu'elle portait, mit la main sur sa tête et s'en alla, poussant des cris en marchant." (2S 13,1-22)
6) Femmes violées, comme arme de guerre : Notre société connaît le viol des femmes utilisé comme arme de guerre. Dieu l'a vu et Il le dénonce ! / La Bible étale sous nos yeux les exemples suivants. 1. En temps de guerre, les femmes sont violées systématiquement sous les yeux de leurs maris, dans le but d'affaiblir moralement l'ennemi. Is 13,16: Leurs jeunes enfants seront écrasés sous leurs yeux, leurs maisons saccagées, leurs femmes violées / Za 14,2: J'assemblerai toutes les nations vers Jérusalem pour le combat; la ville sera prise, les maisons pillées, les femmes violées. / Voir aussi: Jdt 4,12; 1M 1,32 / 2. Deux concubines de David sont violées publiquement par Absalom, dans le but d'humilier et d'affaiblir le pouvoir David et de renforcer le sien: «Ahitophel répondit à Absalom: «Approche-toi des concubines de ton père, qu'il a laissées pour garder le palais: tout Israël apprendra que tu t'es rendu odieux à ton père et le courage de tous tes partisans en sera affermi.» On dressa donc pour Absalom une tente sur la terrasse et Absalom s'approcha des concubines de son père aux yeux de tout Israël". (2S 16,21-22)
7) Femmes éventrées, comme arme de guerre : Parmi les horreurs de guerre connues, on trouve l'acte d'éventrer des femmes enceintes ou de destruction systématique de l'appareil génital féminin, pour s'assurer que la pérennité d'un peuple est mise en péril. Dieu l'a vu et Il le dénonce ! / La Bible étale sous nos yeux l'éventrement courant de femmes en période d'hostilités. 2R 8,12: Je sais le mal que tu feras aux Israélites: … tu écraseras leurs petits enfants, tu éventreras leurs femmes enceintes. / 2R 15,16: il châtia la ville et éventra toutes les femmes enceintes. / Am 1,13: Parce qu'ils ont éventré les femmes enceintes du Galaad afin d'élargir leur territoire. / Voir aussi: Os 14,1. 8) Femmes objets d'échanges ou "cadeau" : Notre société connaît des mariages d'intérêt, où les filles sont considérées non selon leur aspiration au bonheur, mais comme "objets" d'échanges diplomatiques. Dieu l'a vu et Il le dénonce! / La Bible étale sous nos yeux les exemples suivants. 1. Cas courants de filles et même des femmes déjà mariées, données en "échange diplomatique". Gn 34,9: Alliez-vous à nous: vous nous donnerez vos filles et vous prendrez les nôtres pour vous. / 1R 11,1: Le roi Salomon a épousé beaucoup de femmes étrangères pour asseoir son pouvoir et ses bonnes relations avec les royaumes voisins. / 2. Le roi Saül accepte d'abord que David épouse sa fille Mikal, car celle-ci aimait David et il espérait se servir d'elle pour tendre un piège à David (1S 18,20-19,17). Mais lorsqu'il découvra que Mikal n'entrait pas dans son jeu, par amour pour David, il va arracher sa fille à David et la marier à Palti, pour ses intérêts politiques (1S 25,44) / 3. Les rois Alexandre et Ptolémée font un accord politique comprenant une transaction sur une femme: «Faisons donc amitié l'un avec l'autre et donne-moi donc ta fille pour épouse, je serai ton gendre et je te donnerai, ainsi qu'à elle, des présents dignes de toi." (1M 10,54) / 4. Lors d'un accord politique, le roi Ptolémée donne au roi Démétrius sa fille Cléopâtre (déjé mariée au roi Alexandre !): «Il envoya des ambassadeurs au roi Démétrius pour lui dire «Viens, concluons ensemble un traité: je te donnerai ma fille que possède Alexandre et tu régneras sur le royaume de ton père. Je me repens de lui avoir donné ma fille, car il a cherché à me tuer.» Il lui reprochait cela parce qu'il convoitait son royaume. Ayant enlevé sa fille, il la donna à Démétrius; il changea d'attitude avec Alexandre et leur inimitié devint manifeste." (1M 11,9-12) / 5 Caleb donne sa fille Aksa au vainqueur: «Caleb dit: «Celui qui vaincra Qiryat-Séphèr et la prendra, je lui donnerai ma fille Aksa pour femme.» Celui qui la prit fut Otniel, fils de Qenaz, le frère cadet de Caleb, et celui-ci lui donna sa fille Aksa pour femme". (Jg 1,12-13) / Voir aussi Gn 34,16. 21; Jg 3,6; Jos 15,16-17; 1M 10,58;
9) Femmes vendues : Notre société connaît plusieurs cas de filles ou femmes vendues par leurs parents ou proches comme servantes ou esclaves, dans le but soit de s'enrichir, soit de rembourser des dettes. Ou encore des parents qui marient leurs filles en exigeant des montants de dots élevés, pour s'enrichir sur le dos de leurs filles. Dieu l'a vu et Il le dénonce ! / La Bible étale sous nos yeux les exemples suivants. 1. Cas courants de femmes pauvres vendues en remboursement des dettes ou par cupidité: «Le roi envoya le mysarque Apollonius à la tête d'une armée, soit 22000 hommes, avec ordre d'égorger tous ceux qui étaient dans la force de l'âge et de vendre les femmes et les enfants." (2M 5,24) / Mt 18,25 montre comment des gens se font rembourser des dettes insolvables en vendant toute la famille du débiteur, donc la femme et les enfants. / Ex 21,7 montre des gens qui vendent leurs propres filles comme esclaves. / 2. Rachel et Léa sont mariées à Jacob par leur père Laban moyennant 14 ans de travaux forcés (cf. Gn 29,1-301,21); d'où la remarque de ces deux filles à leur père: " il nous a vendues et l a même mangé notre argent" (Gn 31,15)
10) Femmes esclaves sexuelles : Notre société connaît beaucoup de cas de filles ou femmes transformées en esclaves sexuelles, soit pour des proxénètes qui s'enrichissent sur leur dos, soit pour des personnalités au pouvoir qui font enlever des belles filles pour les garder et abuser d'elles en permanence. Dieu l'a vu et Il le dénonce ! / La Bible étale sous nos yeux le fait que les harems (c'est-à-dire les maisons pour les concubines) des rois ou des riches contiennent des filles ayant été enlevées de force et qui ne sont gardées que pour le seul plaisir sexuel de leur ravisseur. / 1. Est 2,3.8 montre le roi Assuérus possédant un harem composé de filles vierges enlevées de force. / 2. Avant d'être reine, Esther avait commencé sa vie dans la cour royale en étant une des nombreuses filles vierges enlevées pour être esclaves sexuelles dans le harem du roi Assuérus: / "Les courtisans de service auprès du roi lui dirent: «Que l'on recherche pour le roi des jeunes filles, vierges et belles. Que le roi constitue des commissaires dans toutes les provinces de son royaume afin de rassembler tout ce qu'il y a de jeunes filles vierges et belles à la citadelle de Suse, dans le harem, sous l'autorité de Hégé, eunuque du roi, gardien des femmes. Celui-ci leur donnera tout ce qu'il faut pour leurs soins de beauté et la jeune fille qui aura plu au roi succédera comme reine à Vasthi.» L'avis convint au roi, et c'est ce qu'il fit. Or, à la citadelle de Suse vivait un Juif nommé Mardochée, fils de Yaïr, fils de Shiméï, fils de Qish, de la tribu de Benjamin, qui avait été exilé de Jérusalem parmi les déportés emmenés avec le roi de Juda, Jékonias, par le roi de Babylone, Nabuchodonosor, et élevait alors une certaine Hadassa, autrement dit Esther, fille de son oncle, car orpheline de père et de mère. Elle avait belle prestance et agréable aspect, et, à la mort de ses parents, Mardochée l'avait prise avec lui comme si elle eût été sa fille. L'ordre royal et le décret proclamés, une foule de jeunes filles furent donc rassemblées à la citadelle de Suse et confiées à Hégé. Esther fut prise et amenée au palais royal." (Est 2,2-8)
11) Femmes exploitées sexuellement en milieu professionnel : Notre société connaît des cas de filles ou femmes victimes de violences sexuelles en milieu professionnel ou éducatif: domestiques, secrétaires, élèves, étudiantes, etc. Dieu l'a vu et Il le dénonce ! / La Bible étale sous nos yeux 3 exemples concrets. / 1. Hagar, servante de Sarai (= Sara), est exploitée sexuellement par sa maîtresse stérile, par le fait d'être obligée à avoir des relations sexuelles avec Abraham, pour qu'il y ait un enfant à l'honneur de Saraï (Gn 16,1-7) / 2. Zilpa, servante de Léa, est exploitée sexuellement par sa maîtresse (qui concurrence sa co-épouse et sœur Rachel dans la "course" pour donner des fils à Jacob), par le fait d'être obligée à avoir des relations sexuelles avec Jacob, pour qu'il y ait des enfants à l'honneur de Léa (Gn 30,9-12) / 3. Bilha, servante de Rachel, est exploitée sexuellement par sa maîtresse stérile (qui concurrence sa co-épouse et sœur Léa dans la "course" pour donner des fils à Jacob), par le fait d'être obligée à avoir des relations sexuelles avec Jacob, pour qu'il y ait un enfant à l'honneur de Rachel (Gn 30,1-8).
12) Femmes harcelées par des autorités : Notre société connaît plusieurs cas de femmes subissant du harcèlement dans leur entourage professionnel ou autre. Dieu l'a vu et Il le dénonce ! / La Bible étale sous nos yeux 1 exemple concret: Susanne est harcelée par les anciens, qui utilisent leur pouvoir pour la menacer et lui infliger une injuste condamnation à mort, pour avoir résisté: «Il y avait un homme qui habitait à Babylone; son nom était Joakim. Il prit une femme nommée Susanne, fille de Helkias, très belle et craignant le Seigneur. Ses parents étaient justes, et ils avaient instruit leur fille selon la Loi de Moïse. Joakim était très riche, et il avait un parc attenant à sa maison. On avait désigné comme juges, cette année-là, deux anciens pris parmi le peuple, de ceux dont le Maître a dit: «L'iniquité est venue de Babylone, d'anciens, de juges, qui passaient pour gouverner le peuple.» Ils fréquentaient eux-mêmes la maison de Joakim, et tous les gens à juger venaient à eux. Or, lorsque le peuple s'était retiré, au milieu du jour, Susanne entrait et se promenait dans le parc de son mari. Les deux anciens la voyaient chaque jour entrer et se promener, et ils furent pris de désir pour elle: ils pervertirent leur pensée et détournèrent leurs yeux, pour ne pas regarder vers le Ciel ni se souvenir des justes jugements. Tous deux brûlaient de convoitise à cause d'elle; mais ils ne s'étaient pas exposé mutuellement leur tourment, parce qu'ils avaient honte d'exposer leur désir, car ils voulaient avoir des rapports avec elle; et chaque jour ils guettaient avidement pour la voir. Ils se dirent l'un à l'autre: «Allons à la maison, car c'est l'heure du déjeuner»; puis, en sortant, ils se séparèrent. Puis, ayant fait demi-tour, ils se retrouvèrent au même endroit. S'étant interrogés l'un l'autre sur la raison, ils s'avouèrent leur désir. Alors ils fixèrent d'un commun accord un moment où ils pourraient la trouver seule. Or, tandis qu'ils guettaient un jour favorable, elle entra une fois comme la veille et l'avant-veille, avec seulement deux jeunes filles, et elle eut le désir de se baigner dans le parc, car il faisait chaud. Il n'y avait là personne, excepté les deux anciens qui étaient cachés et la guettaient. Elle dit aux jeunes filles: «Apportez-moi de l'huile et des parfums, puis fermez les portes du parc, pour que je me baigne.» Elles firent comme elle avait dit: elles fermèrent les portes du parc et sortirent par une porte latérale pour apporter ce qui leur était commandé; elles ne virent pas les anciens, car ils s'étaient cachés. Or, dès que les jeunes filles furent sorties, les deux anciens se dressèrent, coururent vers elle et dirent: «Voici que les portes du parc sont fermées, et personne ne nous voit. Nous sommes pris de désir pour toi; consens donc à avoir des rapports avec nous. Sinon, nous témoignerons contre toi qu'un jeune homme était avec toi et que c'est pour cela que tu as congédié les jeunes filles.» Susanne alors gémit et dit: «Je suis cernée de tous côtés. Si en effet je fais cela, c'est pour moi la mort; et si je ne le fais pas, je n'échapperai pas à vos mains. Mieux vaut pour moi tomber entre vos mains sans l'avoir fait, que de pécher en présence du Seigneur.» Et Susanne cria d'une voix forte, tandis que les deux anciens criaient aussi contre elle. L'un d'eux courut ouvrir les portes du parc. Dès que les gens de la maison eurent entendu ces clameurs dans le parc, ils se précipitèrent par la porte latérale, pour voir ce qui lui était arrivé. Lorsque les anciens eurent dit leur histoire, les serviteurs furent tout honteux, car jamais pareille chose n'avait été dite de Susanne." (Dng 13,1-27)
13) Femmes subissant la polygamie : Notre société est habituée à banaliser la polygamie et l'infidélité conjugale. Il y a même des femmes qui encouragent ce système, provoquant la souffrance d'autres femmes. Or cette situation cause des souffrances dans les cœurs des femmes ainsi que des conséquences néfastes pour l'équilibre affectif des couples et des enfants. Dieu l'a vu et Il le dénonce ! / La Bible étale sous nos yeux comment la polygamie constitue un lieu d'humiliations permanentes pour la femme, en décrivant 2 cas précis. 1. L'histoire de Sara et Hagar est celle d'humiliations reciproques, avec des conséquences sur les enfants: Sara est humiliée par Hagar dès qu'elle tombe enceinte; en réaction, Sara la fait chasser une première fois lors de sa grossesse et une deuxième fois avec son enfant; Ismaël estchassé par son propre père, à cause des tensions entre les deux femmes (Gn 16,1-7 + Gn 21,9 11 + Gn 21,14). / 2. L'histoire de Léa et Rachel, qui sont 2 sœurs de sang, montre comment elles deviennent des rivales farouches se jouant des mauvais coups à longueur des années, parce qu'elles étaient mariées au même homme (Gn 29,18-30,25). De plus, leur père Laban atteste lui-même que la polygamie est un lieu d'humiliations pour la femme, lorsqu'il interdit à Jacob de prendre d'autres femmes à côté de ses filles par ces paroles: " tu humilies mes filles, si tu prends des femmes en plus de mes filles" (Gn 31,50) / N.B. La Bible distingue 3 causes de la polygamie. A. Femmes subissant la polygamie imposée par leurs maris. Ada (Gn 36,2-4 + Gn 36,10-12), Oholivama (Gn 36,265 + Gn 36,14-18), Yehoudith (Gn 26,34-35), Basmath (Gn 26,34-35 + Gn 36,3-4 + Gn 36,10-17) et Mahalath (Gn 28,8-9) se sont simultanément partagées Esaü. / Ada et Cilla se sont simultanément partagées Lamek (Gn 4,19-23) / Hèléa et Naara se sont simultanément partagées Ashehour (1Ch 4,5-7) / Mahalath, Maaka, dix-huit autres femmes et soixante concubines se sont simultanément partagées Roboam (2Ch 11,17-23) / Mikal (1S 18,27-28; 1S 19,11-19), Ahinoam (1S 25,43 cf. 1S 14,50), Avigaïl (1S 25,1-42), Bethsabée (2S 11,4,5; 2S 11,15-27; 2S 12,15-19) et beaucoup d'autres femmes (2S 5,13; 1Ch 14,3) se sont simultanément partagées David. / 14 femmes se sont simultanément partagées Abiya (2Ch 13,21) / 2 femmes se sont simultanément partagées Joas (2Ch 24,3) / Plusieurs femmes et une concubine se sont simultanément partagées Gédéon (Jg 8,30-31) / Plusieurs femmes étrangères et concubines se sont simultanément partagées Salomon (1R 11,1-4) / B. Femmes ayant subi la polygamie imposée par leur père: Rachel et sa sœur Léa sont imposées comme épouses à Jacob, alors que celui n'avait l'intention de se marier qu'avec Rachel (Gn 29,16-30) / C. Femmes ayant subi la polygamie imposée par d'autres femmes à leurs maris. Hagar: Abraham ne choisit pas Hagar mais c'est sa femme Sara qui le lui impose (Gn 16,1-7). Bilha et Zilpa: Jacob ne choisit pas d'avoir des concubines mais est forcé par Rachel et Léa, qui se concurrencent (Gn 29,18-30,25).
14) Lois injustes ou non-respect des droits légitimes de la femme ! Notre société connaît beaucoup de cas où des femmes sont lésées dans leurs droits légitimes comme veuves, orphelines, employées, etc., et même au niveau des droits humains élémentaires. Il arrive aussi que des instances officielles ou des membres de famille prennent des décisions arbitraires qui peuvent gâcher la vie des femmes. Cela les pousse parfois à basculer dans l'immoralité ou l'illégalité, afin de survivre. Dieu l'a vu et Il le dénonce ! / La Bible étale sous nos yeux les exemples suivants. 1. Cas courants. Il arrive souvent que des femmes soient répudiées arbitrairement: pour n'importe quel motif (Mt 19,3; Mt 19,9); par haine (Ml 2,16); sur base de racontars (Si 28,15); pour en épouser une autre (Lc 16,18). / Il arrive à des hommes de s'unir à la femme lorsque le rythme naturel de son corps ne le permet pas: "chez toi … on abuse de la femme en état d'impureté" (Ez 22,10) / 2. Tamar, épouse de Er, est obligée de recourir à la prostitution et à l'inceste afin d'avoir la progéniture exigée par les habitudes de son milieu: «(Juda) prit pour Er, son premier-né, une femme du nom de Tamar. Er, premier-né de Juda, déplut au SEIGNEUR qui le fit mourir. Juda dit alors à Onân: «Va vers la femme de ton frère. Agis envers elle comme le proche parent du mort et suscite une descendance à ton frère.» Mais Onân savait que la descendance ne serait pas sienne; quand il allait vers la femme de son frère, il laissait la semence se perdre à terre pour ne pas donner de descendance à son frère. Ce qu'il faisait déplut au SEIGNEUR qui le fit mourir, lui aussi. Juda dit alors à Tamar sa bru: «Reste veuve dans la maison de ton père jusqu'à ce que mon fils Shéla ait grandi.» Il disait en effet: «Il ne faudrait pas que celui-ci meure aussi comme ses frères!» Tamar s'en alla demeurer dans la maison de son père. Bien des jours passèrent et la fille de Shoua, femme de Juda, mourut. Quand il fut consolé, Juda monta à Timna avec son ami Hira l'Adoullamite chez les tondeurs de son troupeau. On informa Tamar en ces termes: «Voici que ton beau-père monte à Timna pour la tonte de son troupeau.» Elle retira ses habits de veuve, se couvrit d'un voile et, s'étant rendue méconnaissable, elle s'assit à l'entrée d'Einaïm qui est sur le chemin de Timna. Elle voyait bien en effet que Shéla avait grandi sans qu'elle lui soit donnée pour femme. Juda la vit et la prit pour une prostituée puisqu'elle avait couvert son visage. Il obliqua vers elle sur le chemin et dit: «Eh! je viens à toi!» Car il n'avait pas reconnu en elle sa bru. Elle répondit: «Que me donnes-tu pour venir à moi?» - «Je vais t'envoyer un chevreau du troupeau», dit-il. Elle reprit: «D'accord, si tu me donnes un gage jusqu'à cet envoi.» - «Quel gage te donnerai-je?» dit-il. - «Ton sceau, ton cordon et le bâton que tu as à la main», répondit-elle. Il les lui donna, vint à elle, et elle devint enceinte de lui. Elle se leva, s'en alla, retira son voile et reprit ses habits de veuve. Juda envoya le chevreau par l'intermédiaire de son ami d'Adoullam pour reprendre le gage des mains de la femme. Celui-ci ne la trouva pas et interrogea les indigènes: «Où est la courtisane qui était sur le chemin à Einaïm?» - «Il n'y a jamais eu là de courtisane», répondirent-ils. Il revint à Juda et lui dit: «Je ne l'ai pas trouvée et les indigènes ont même déclaré qu'il n'y avait pas là de courtisane.» Juda reprit: «Elle sait s'y prendre! Ne nous rendons pas ridicules, moi qui lui ai envoyé un chevreau et toi qui ne l'as pas trouvée!» Or, trois mois après, on informa Juda: «Ta bru Tamar s'est prostituée. Bien plus, la voilà enceinte de sa prostitution!» - «Qu'on la mette dehors et qu'on la brûle!» repartit Juda. Tandis qu'on la mettait dehors, elle envoya dire à son beau-père: «C'est de l'homme à qui ceci appartient que je suis enceinte.» Puis elle dit: «Reconnais donc à qui appartiennent ce sceau, ces cordons, ce bâton!» Juda les reconnut et dit: «Elle a été plus juste que moi, car, de fait, je ne l'avais pas donnée à mon fils Shéla.» Mais il ne la connut plus." (Gn 38,6-26) / 3. Les filles de Celofehad sont lésées au niveau de la législation sur l'héritage: «Alors se présentèrent les filles de Celofehad, fils de Héfèr, fils de Galaad, fils de Makir, fils de Manassé; elles étaient d'un des clans de Manassé, fils de Joseph. Elles s'appelaient Mahla, Noa, Hogla, Milka et Tirça. Elles se présentèrent devant Moïse, devant le prêtre Eléazar, devant les responsables et toute la communauté, à l'entrée de la tente de la rencontre. «Notre père est mort dans le désert, dirent-elles; il ne faisait pas partie de la bande, il n'était pas de ceux qui se liguèrent contre le SEIGNEUR dans la bande de Coré; c'est uniquement pour son péché qu'il est mort. Or il n'avait pas de fils. Faut-il que le nom de notre père disparaisse de son clan, du fait qu'il n'a pas eu de fils? Donne-nous donc à nous-mêmes une propriété comme aux frères de notre père.» Moïse porta leur cause devant le SEIGNEUR. Et le SEIGNEUR dit à Moïse: «Les filles de Celofehad ont raison; tu leur donneras une propriété en héritage comme aux frères de leur père et tu leur transmettras l'héritage de leur père. Et tu diras aux fils d'Israël: ‹Lorsqu'un homme mourra sans laisser de fils, vous transmettrez son héritage à sa fille. S'il n'a pas de fille, vous donnerez son héritage à ses frères. S'il n'a pas de frères, vous le donnerez aux frères de son père. Et si son père n'avait pas de frères, vous le donnerez au plus proche parent qu'il aura dans son clan: c'est celui-là qui en aura la possession.› Ce sera pour les fils d'Israël une règle de droit, conforme aux ordres que le SEIGNEUR a donnés à Moïse.»" (Nb 27,1-11) / 4. La reine Vasti est détrônée pour avoir désobéi à la décision ridicule d'un mari en état d'ivresse (!): «Le septième jour, le roi était gai, à cause du vin. Il dit à Mehoumân, Bizta, Harbona, Bigta et Avagta, Zétar et Karkas - les sept eunuques au service du roi Xerxès - de faire venir Vasti la reine, devant le roi, avec le diadème royal, pour montrer aux peuples et aux ministres sa beauté: c'est qu'elle était belle à regarder! Mais la reine Vasti refusa de venir selon l'ordre du roi transmis par les eunuques. Alors le roi se mit dans une grande colère et s'enflamma de fureur. Or toute affaire royale devait aller devant tous les spécialistes de la loi et du droit; et il y avait près du roi Karshena, Shétar, Admata, Tarshish, Mèrès, Marsena, Memoukân - les sept ministres de Perse et de Médie - , admis à voir le roi et siégeant au premier rang dans le royaume. Donc, le roi dit aux astrologues: «D'après la loi, que faire à la reine Vasti, attendu qu'elle n'a pas exécuté la parole du roi Xerxès transmise par les eunuques?» Memoukân prit alors la parole en présence du roi et des ministres: «Ce n'est pas seulement le roi que Vasti, la reine, a bafoué, mais tous les ministres et tous les peuples de toutes les provinces du roi Xerxès. Car la conduite de la reine filtrera jusqu'à toutes les femmes, les poussant à mépriser leurs maris, en disant: ‹Le roi Xerxès avait dit de faire venir devant lui Vasti, la reine, mais elle n'est pas venue!› Et dès aujourd'hui les femmes des ministres de Perse et de Médie, qui ont entendu parler de la conduite de la reine, vont se mettre à répliquer à tous les ministres du roi. Et à ce mépris correspondra la colère. S'il plaît au roi, que sorte de sa part une ordonnance royale, qui sera inscrite dans les lois de Perse et de Médie et sera irrévocable, selon laquelle ‹Vasti ne viendra plus en présence du roi Xerxès, qui donnera son titre de reine à une autre meilleure qu'elle.›" (Est 1,10-19) / 5. Cas d'une décision officielle prise dans la légèreté: un roi et sa cour en état d'ivresse (cf. Est 1,1-19) décrètent un loi imposant la soumission maritale à toutes les femmes d'un royaume. Et le décret que le roi aura rendu retentira dans tout son royaume - et il est grand! Alors toutes les femmes entoureront d'égards leurs maris, du plus important au plus humble.» La chose plut au roi et aux ministres. Aussi le roi agit-il suivant les paroles de Memoukân. 22 Il expédia des lettres à toutes les provinces royales, à chaque province selon son écriture et à chaque peuple selon sa langue, pour que tout homme soit maître chez soi et parle la langue de son peuple. (Est 1,20-22) / 6 Cas d'une sanction unilatérale: en cas d'un adultère, au lieu de punir l'homme et la femme comme le prévoit la Loi (cf. Lv 20,10 qui demande qu'ils seront mis à mort tous les deux), seule la femme est arrêtée et destinée à être lapidée, son conjoint étant ignoré: «Les scribes et les Pharisiens amenèrent alors une femme qu'on avait surprise en adultère et ils la placèrent au milieu du groupe. «Maître, lui dirent-ils, cette femme a été prise en flagrant délit d'adultère. Dans la Loi, Moïse nous a prescrit de lapider ces femmes-là. Et toi, qu'en dis-tu?»" (Jn 8,3-5)
15) Fausses accusations ou diffamations : Notre société connaît beaucoup de cas de fausses accusations ou de diffamations qui détruisent la vie des couples et des familles, avec des conséquences dramatiques sur les femmes elle-mêmes et pour toute la société. Dieu l'a vu et Il le dénonce ! / La Bible étale sous nos yeux un cas dramatique: Susanne est faussement accusée d'adultère par des hommes influents dans la société et se retrouve condamnée injustement à mort lors d'un procès: «Il y avait un homme qui habitait à Babylone; son nom était Joakim. Il prit une femme nommée Susanne, fille de Helkias, très belle et craignant le Seigneur. Ses parents étaient justes, et ils avaient instruit leur fille selon la Loi de Moïse. Joakim était très riche, et il avait un parc attenant à sa maison. Les juifs affluaient chez lui, parce qu'il était le plus illustre de tous. On avait désigné comme juges, cette année-là, deux anciens pris parmi le peuple, de ceux dont le Maître a dit: «L'iniquité est venue de Babylone, d'anciens, de juges, qui passaient pour gouverner le peuple.» Ils fréquentaient eux-mêmes la maison de Joakim, et tous les gens à juger venaient à eux. Or, lorsque le peuple s'était retiré, au milieu du jour, Susanne entrait et se promenait dans le parc de son mari. Les deux anciens la voyaient chaque jour entrer et se promener, et ils furent pris de désir pour elle: ils pervertirent leur pensée et détournèrent leurs yeux, pour ne pas regarder vers le Ciel ni se souvenir des justes jugements. Tous deux brûlaient de convoitise à cause d'elle; mais ils ne s'étaient pas exposé mutuellement leur tourment, parce qu'ils avaient honte d'exposer leur désir, car ils voulaient avoir des rapports avec elle; et chaque jour ils guettaient avidement pour la voir. Ils se dirent l'un à l'autre: «Allons à la maison, car c'est l'heure du déjeuner»; puis, en sortant, ils se séparèrent. Puis, ayant fait demi-tour, ils se retrouvèrent au même endroit. S'étant interrogés l'un l'autre sur la raison, ils s'avouèrent leur désir. Alors ils fixèrent d'un commun accord un moment où ils pourraient la trouver seule. Or, tandis qu'ils guettaient un jour favorable, elle entra une fois comme la veille et l'avant-veille, avec seulement deux jeunes filles, et elle eut le désir de se baigner dans le parc, car il faisait chaud. Il n'y avait là personne, excepté les deux anciens qui étaient cachés et la guettaient. Elle dit aux jeunes filles: «Apportez-moi de l'huile et des parfums, puis fermez les portes du parc, pour que je me baigne.» Elles firent comme elle avait dit: elles fermèrent les portes du parc et sortirent par une porte latérale pour apporter ce qui leur était commandé; elles ne virent pas les anciens, car ils s'étaient cachés. Or, dès que les jeunes filles furent sorties, les deux anciens se dressèrent, coururent vers elle et dirent: «Voici que les portes du parc sont fermées, et personne ne nous voit. Nous sommes pris de désir pour toi; consens donc à avoir des rapports avec nous. Sinon, nous témoignerons contre toi qu'un jeune homme était avec toi et que c'est pour cela que tu as congédié les jeunes filles.» Susanne alors gémit et dit: «Je suis cernée de tous côtés. Si en effet je fais cela, c'est pour moi la mort; et si je ne le fais pas, je n'échapperai pas à vos mains. Mieux vaut pour moi tomber entre vos mains sans l'avoir fait, que de pécher en présence du Seigneur.» Et Susanne cria d'une voix forte, tandis que les deux anciens criaient aussi contre elle. L'un d'eux courut ouvrir les portes du parc. Dès que les gens de la maison eurent entendu ces clameurs dans le parc, ils se précipitèrent par la porte latérale, pour voir ce qui lui était arrivé. Lorsque les anciens eurent dit leur histoire, les serviteurs furent tout honteux, car jamais pareille chose n'avait été dite de Susanne. Or le lendemain dès que le peuple se fut rassemblé chez son mari Joakim, les deux anciens arrivèrent, pleins d'une pensée criminelle contre Susanne, afin de la faire mourir. Et ils dirent en présence du peuple: «Envoyez chercher Susanne, fille de Helkias, femme de Joakim!» On l'envoya chercher. Elle vint, ainsi que ses parents, ses enfants et tous ses proches. Susanne était très délicate et belle à voir. Ces criminels ordonnèrent qu'on la dévoile - car elle était voilée - afin de se rassasier de sa beauté. Tous les siens pleuraient, ainsi que tous ceux qui la voyaient. Les deux anciens, se levant au milieu du peuple, mirent leurs mains sur sa tête. Quant à elle, en pleurant, elle leva les yeux au ciel, car son cœur avait confiance dans le Seigneur. Les anciens dirent: «Nous nous promenions seuls dans le parc, lorsqu'elle est entrée avec deux servantes; elle a fermé les portes du parc et congédié les servantes. Alors est venu vers elle un jeune homme qui s'était caché, et il a couché avec elle. En voyant cette iniquité, du coin du parc où nous étions, nous sommes accourus vers eux, et nous les avons vus avoir des rapports. Pour lui, nous n'avons pas pu nous en rendre maîtres, parce qu'il était plus fort que nous et qu'ayant ouvert les portes il s'était élancé dehors. Mais elle nous l'avons saisie et nous lui avons demandé quel était ce jeune homme; et elle n'a pas voulu nous le déclarer. De cela, nous sommes témoins.» L'assemblée les crut, en tant qu'anciens du peuple et juges, et ils la condamnèrent à mort." (Dng 13,1-41)
16) Épouses devenues "veuves d'un vivant" (continence forcée) : Notre société connaît des femmes rejetées affectivement par leurs maris, qui leur imposent la séparation des corps ou autres formes de distance affective, suite à des accidents ou autres incidents survenus à la femme. Ces situations mettent des femmes en tentation d'adultère, incestes ou autres méfaits. Dieu l'a vu et Il le dénonce ! / La Bible étale sous nos yeux les situations suivantes. 1. Le système polygamique est présenté comme imposant de longues périodes d'abstinence, car chaque femme doit attendre son tour: dans les harems royaux, une femme attendait jusqu'à 12 mois (Est 2,12). Cette longue attente provoque toutes sortes de tentations pour les femmes: a) "vendre" son tour (Gn 30,14-20 où Rachel et Lea font des transactions à propos du lit de leur mari); b) inceste (Gn 35,22 où Bilha commet l'inceste avec Ruben,fils de Jacob); c) s'accoupler avec des bêtes (cf. Lv 18,3; Lv 20,16). / 2. Suite au viol de ses deux concubines par Absalom (comme arme de guerre cf. 2S 16,21-22), David décide de la séparation de corps avec ses femmes, les transformant ainsi en en "veuves d'un vivant" / "Le roi prit les dix concubines qu'il avait laissées pour garder la maison et il les mit dans une maison bien gardée. Il pourvut à leur entretien, mais il n'alla plus vers elles. Elles furent séquestrées jusqu'au jour de leur mort, dans l'état de veuves d'un vivant." (2S 20,3)
17) Mépris des femmes sans enfants ou ayant échoué dans le mariage : Notre société connaît les habitudes d'insulter et de mépriser systématiquement les femmes qui ont connu des échecs de mariage ou qui n'ont pas eu d'enfants. Ce méfait est souvent commis par des femmes, envers d'autres femmes. Dieu l'a vu et Il le dénonce ! / La Bible étale sous nos yeux 3 cas concrets. / 1. Hagar est insolente vis-à-vis de sa maîtresse Saraï, parce qu'elle est stérile: "Abraham Il alla vers Hagar qui devint enceinte. Quand elle se vit enceinte, sa maîtresse ne compta plus à ses yeux." (Gn 16,4-5) / 2. Pennina est insolente vis-à-vis de sa rivale Anne, parce qu'elle est stérile: «Sa rivale ne cessait de lui faire des affronts pour l'humilier, parce que le SEIGNEUR l'avait rendue stérile (…). Anne se mit à pleurer et refusa de manger." (1S 1,6-7) / 3. Sara est méprisée et insultée par une servante parce qu'elle a connu des échecs de mariage: «Il advint que Sara, la fille de Ragouël d'Ecbatane en Médie, s'entendit insulter par l'une des servantes de son père. La raison en était qu'elle avait été donnée sept fois en mariage, et qu'Asmodée, le démon mauvais, avait tué chaque fois ses maris avant qu'ils ne se soient unis à elle, selon le devoir qu'on a envers une épouse. La servante lui dit donc: «C'est toi qui tues tes maris! En voilà déjà sept à qui tu as été donnée, et tu n'as pas porté le nom d'un seul! …» Ce jour-là, pleine de tristesse, elle se mit à pleurer …»" (Tb 3,7-10)
18) Filles mangées par leurs propres parents : Notre société connaît des cas des parents qui, en situation difficile, tuent leurs propres enfants, afin de survivre ou émerger. Dieu l'a vu et Il le dénonce ! La Bible étale sous nos yeux un fait courant en période de misère: "C'est au point que nous en sommes arrivés à manger l'un la chair de son fils, l'autre la chair de sa fille" (Ba 2,3).
MEDITATION
Ne suis-je pas aussi comme les auteurs d'actes de violence décrits par la Parole de Dieu ?
Que changer dans ma vie ?
II. De quelle manière Dieu dénonce-t-il les violences faites aux femmes ? Deuxièmement, en interdisant, et même en exigeant que la violence soit arrêtée : Dieu n'est pas insensible à la souffrance et aux injustices qui se passent dans le monde.
Ps 11,5 : "Le SEIGNEUR apprécie le juste; Il déteste le méchant et l'ami de la violence."
La Bible montre Dieu en train d'affirmer son rejet de la violence et sa réprobation des personnes violentes : "Le SEIGNEUR apprécie le juste; Il déteste le méchant et l'ami de la violence" (Ps 11,5). / "J'interviendrai, en ce jour-là, contre tous ceux qui …qui remplissent la maison de leur seigneur du produit de la violence et de la fourberie." (So 1,9) / Dieu demande carrément d'éviter d'être violent: "Ainsi parle le Seigneur DIEU: C'en est trop, princes d'Israël ! Rejetez la violence et la rapine; pratiquez le droit et la justice; cessez vos exactions contre mon peuple - oracle du Seigneur DIEU!" (Ez 45,9) / "Ne fais rien dans un mouvement de violence." (Si 10,6)
Pour nous aider à nous convertir, Dieu donne des prescriptions précises en ce qui concerne les principaux domaines de la violence humaine, donc aussi les violences faites aux femmes :
1) Dieu et la maltraitance des veuves / Dieu se présente le "père des orphelins et des veuves", celui qui leur rend justice (Ps 68,6; Dt 10,18; Ps 146,9; Pr 15,25; Sir 35,17; Jr 49,11). / Dieu nous invite à la bienveillance et la sollicitude envers les veuves car Il affirme que, si nous voulons lui être agréable, il faut. S'occuper des veuves, ce qui est une source de bénédiction (Dt 14,29; Dt 24,19-21; 1Tm 5,3; 1Tm 5,16; Jc 1,27) / Donner sa dîme aux veuves (Dt 26,12-13) / Ne pas maltraiter les veuves et ne pas biaiser avec leurs droits (Ex 22,21; Dt 24,17; Dt 27,19; Is 1,17; Jr 7,6; Jr 22,3; Za 7,10)
2) Dieu et l'exposition de la femme à la violence ou à l'esclavage, par ses proches / La Bible décrit comment Dieu a obligé des hommes à protéger des femmes membres de leurs familles, au lieu de les exposer à la violence. C'est le cas pour Loth, dont le réflexe spontané était d'exposer ses propres filles à la violence (cf. Gn 19,1-8), Dieu va l'obliger à protéger sa femme et ses filles quand des hostilités sont en vue: «Les anges insistèrent auprès de Loth en disant: «Debout! Prends ta femme et tes deux filles qui se trouvent ici de peur que tu ne périsses par la faute de cette ville.» Comme il s'attardait, les deux hommes le tirèrent par la main, lui, sa femme et ses deux filles car le SEIGNEUR avait pitié de lui; ils le firent sortir pour le mettre hors de la ville." (Gn 19,15-16) / Dieu interdit aux parents de déshonorer leur fille en l'exposant comme prostituée: "Ne déshonore pas ta fille en la prostituant" (Lv 19,29; voir aussi Lv 21,9).
3) Dieu et la chosification de la femme par les rapts, les viols, les échanges diplomatiques, l'éventrement des femmes Enceintes, la destruction de son corps / Pour bien montrer que la chosification de la femme et les rapts sont des actes mauvais à ses yeux, Dieu punit certains rois auteurs de ces forfaits. Dieu punit le pharaon pour avoir convoité la femme d'autrui (Gn 12,14-20) / Dieu punit Abimélek pour avoir enlevée une femme mariée et le prévient qu'il s'expose ainsi au péché (Gn 20,1-18) / Dieu punit David pour avoir convoité la femme d'Urie et commis l'adultère avec elle (2S 12,1-14 cf. 2S 11,1-27) / Dieu manifeste nettement sa réprobation pour la destruction du corps de la femme, en jugeant sans rémission ceux qui éventrent les femmes enceintes: «Ainsi parle le SEIGNEUR: À cause des trois et à cause des quatre rébellions des fils d'Ammon, je ne révoquerai pas mon arrêt: parce qu'ils ont éventré les femmes enceintes du Galaad, afin de pouvoir élargir leur territoire" (Am 1,13) / Pour que la chosification de la femme cesse. Dieu interdit de convoiter la femme comme on convoite un objet: "Tu n'auras pas de visées sur la femme de ton prochain" (Dt 5,21 cf. Ex 20,17) / Dieu demande de ne pas déshonorer la femme: "un homme juste … ne déshonore pas la femme de son prochain; il ne s'approche pas d'une femme en état d'impureté" (Ez 18,5-6) / Dieu demande aux militaires de ne pas user de violence envers les civils: "Des militaires lui demandaient: «Et nous, que nous faut-il faire?» Il leur dit: «Ne faites ni violence ni tort à personne, et contentez-vous de votre solde." (Lc 3,14) / Dieu conseille de discipliner son regard envers la femme: "Ne te laisse pas entraîner par la beauté d'une femme et garde-toi de convoiter une femme" (Si 25,21; Si 41,21); "Et moi, je vous dis: quiconque regarde une femme avec convoitise a déjà, dans son cœur, commis l'adultère avec elle" (Mt 5,28). / Dieu conseille de ne pas s'exposer soi-même à la tentation, en disciplinant ses gestes: "Ne sois pas trop entreprenant avec sa servante, et ne t'approche pas de son lit." (Si 41,22). / Dieu invite à avoir la foi qu'Il ne permet dans notre vie aucune tentation au-dessus de nos forces: "Les tentations auxquelles vous avez été exposés ont été à la mesure de l'homme, Dieu est fidèle; il ne permettra pas que vous soyez tentés au-delà de vos forces. Avec la tentation, il vous donnera le moyen d'en sortir et la force de la supporter. (1Co 10,13). "Que nul, quand il est tenté, ne dise: «Ma tentation vient de Dieu.» Car Dieu ne peut être tenté de faire le mal et ne tente personne" (Jc 1,13) / Dieu conseille de recourir à la prière: ""Veillez et priez afin de ne pas tomber au pouvoir de la tentation. L'esprit est plein d'ardeur, mais la chair est faible." (Mt 26,41 ; Mc 14,38 ; Lc 22,40) / Bien plus, la Parole de Dieu leur propose quelques prières en cas de tentation "d'arrogance des yeux" et de "désir impudique" envers la femme: «O Seigneur, Père et Dieu de ma vie, ne me donne point l'arrogance des yeux et détourne de moi la convoitise. Que l'appétit sexuel et la luxure n'aient pas de prise sur moi, ne me livre pas au désir impudique!" (Si 23,4-6) / "Ne nous conduis pas dans la tentation, mais délivre-nous du Tentateur." (Mt 6,13 ; Lc 11,4) / La Parole de Dieu donne des exemples d'hommes qui ne sont pas tombés dans la tentation de faire de la femme un objet de convoitise. Job affirme qu'il n'a jamais cherché à séduire des femmes pour les posséder (Job 31,9) / David ne touche pas à sa servante Avishag, qui reste vierge jusqu'à la mort de David (1R 1,3-4) / Dieu propose aussi des orientations d'une législation en faveur des femmes violées. Le violeur doit être sanctionné par la Loi et la fille ne doit pas être tenue pour coupable car elle est une victime: "Si c'est dans les champs que l'homme rencontre la jeune fiancée, la saisit et couche avec elle, l'homme qui a couché avec elle sera le seul à mourir; la jeune fille, tu ne lui feras rien, elle n'a pas commis de péché qui mérite la mort. … Si c'est dans les champs qu'il l'a rencontrée; la jeune fiancée a crié, et personne n'est venu à son secours." (Dt 22,25-27) / Si le forfait détruit l'avenir de la fille victime en l'empêchant de se marier par la suite, le violeur doit la prendre en charge le reste de la vie et ne jamais la répudier: "Si un homme rencontre une jeune fille vierge qui n'est pas fiancée, s'en empare et couche avec elle, et qu'on les prend sur le fait, alors l'homme qui a couché avec la jeune fille donnera au père de celle-ci cinquante sicles d'argent; puisqu'il l'a possédée, elle sera sa femme, et il ne pourra pas la renvoyer tant qu'il sera en vie." (Dt 22,28-29)
4) Dieu et l'inceste envers la femme. / Pour que l'inceste dont la femme est victime cesse. Dieu interdit l'inceste avec sa propre sœur (Lv 18,9; Lv 18,11; Lv 20,17; cf. Dt 27,22 ) / Dieu interdit l'inceste avec sa belle-mère (Dt 23,1; Dt 27,20-23; Lv 18,8; Lv 20,11) / Dieu interdit l'inceste avec sa belle-sœur (Lv 18,14. Lv 18,16. Lv 18,18 Lv 20,21) / Dieu interdit l'inceste avec sa belle-fille (Lv 18,15) / Dieu interdit l'inceste de prendre à la fois une mère et sa fille (Lv 18,17).
5) Dieu et les veuves d'un vivant (la continence forcée) / Pour que les femmes ne soient plus transformées en "veuves d'un vivant", / Dieu demande de ne pas considérer les femmes victimes des viols comme des coupables: "La jeune fille, tu ne lui feras rien, elle n'a pas commis de péché qui mérite la mort." (Dt 22,26) / Dieu demande que la femme soit aimée par son mari comme son propre corps: «Maris, aimez vos femmes comme le Christ a aimé l'Église et s'est livré lui-même pour elle; il a voulu ainsi la rendre sainte en la purifiant avec l'eau qui lave, et cela par la Parole; il a voulu se la présenter à lui-même splendide, sans tache ni ride, ni aucun défaut; il a voulu son Église sainte et irréprochable. C'est ainsi que le mari doit aimer sa femme, comme son propre corps. Celui qui aime sa femme, s'aime lui-même. Jamais personne n'a pris sa propre chair en aversion; au contraire, on la nourrit, on l'entoure d'attention comme le Christ fait pour son Église" (Ep 5,25-29) / Dieu demande de ne pas unilatéralement imposer de l'abstinence à sa femme: "Ne vous refusez pas l'un à l'autre, sauf d'un commun accord et temporairement" (1Co 7,5) / Pour que le respect et l'attention à la femme soient possibles, Dieu demande que la femme mariée vive avec son mari dans une relation plus profonde que l'amitié: "Ami et compagnon se rencontrent en temps voulu, mais plus encore une femme et son mari."(Si 40,23) / Pour que l'homme n'aie pas à être déçu par sa femme au point de la repousser affectivement, il doit s'investir pour ne pas l'exposer lui-même à des tentations, ni à l'adultère: "Ne sois pas jaloux de la femme que tu chéris, de peur qu'elle n'apprenne à mal agir envers toi" (Si 9,1) ; "Et moi, je vous dis: quiconque répudie sa femme - sauf en cas d'union illégale - la pousse à l'adultère"(Mt 5,32)
6) Dieu et l'imposition de la polygamie à la femme ou la répudiation / Pour que la polygamie, ce lieu d'humiliations permanentes pour la femme, cesse, / Jésus rappelle que la volonté du créateur est la monogamie et précise que l'autorisation de la Loi de Moïse n'était que circonstancielle: «Des Pharisiens s'avancèrent vers lui et lui dirent pour lui tendre un piège: «Est-il permis de répudier sa femme pour n'importe quel motif?» Il répondit: «N'avez-vous pas lu que le Créateur, au commencement, les fit mâle et femelle et qu'il a dit: C'est pourquoi l'homme quittera son père et sa mère et s'attachera à sa femme, et les deux ne feront qu'une seule chair. Ainsi ils ne sont plus deux, mais une seule chair. Que l'homme donc ne sépare pas ce que Dieu a uni!» Ils lui disent: «Pourquoi donc Moïse a-t-il prescrit de délivrer un certificat de répudiation quand on répudie?» Il leur dit: «C'est à cause de la dureté de votre cœur que Moïse vous a permis de répudier vos femmes; mais au commencement il n'en était pas ainsi. Je vous le dis: Si quelqu'un répudie sa femme - sauf en cas d'union illégale - et en épouse une autre, il est adultère.»" (Mt 19,3-9; voir aussi: Mc 10,2-9; cf. Gn 2,18-24; Ep 5,31) / Dieu interdit de prendre plusieurs femmes, car cela déstabilise le cœur humain: "Il ne devra pas non plus avoir un grand nombre de femmes et dévoyer son cœur" (Dt 17,17) / Dieu interdit l'adultère, car c'est un lieu d'offense de la femme légitime: "Tout homme qui répudie sa femme et en épouse une autre est adultère; et celui qui épouse une femme répudiée par son mari est adultère" Lc 16,18: voir aussi Mt 19,9; Mc 10,11-12) / Dieu interdit que la femme mariée soit répudiée arbitrairement: «As-tu une femme selon ton âme? Ne la chasse pas." (Si 7,26) / "Le SEIGNEUR a été témoin entre toi et la femme de ta jeunesse que, toi, tu as trahie. Elle était pourtant ta compagne, la femme à laquelle tu es lié! Et le SEIGNEUR n'a-t-il pas fait un être unique, chair animée d'un souffle de vie? Et que cherche cet unique? Une descendance accordée par Dieu? - Respectez votre vie. Que personne ne soit traître envers la femme de sa jeunesse." (Ml 2,14-15). Voir aussi Mt 5,31-32;Mt 19,3-10; Lc 16,18; Mt 19,3-6; Mc 10,2-9). / La Parole de Dieu prouve que ces exigences sont vivables, à travers des couples restés monogames. Ève et Adam (Gn 4,1-26) / Rebecca et Isaac (Gn 24,1-25,21; 49,31) / La mère de Samson et Manoah (Jg 13,1-25) / Asenath et Joseph (Gn 41,45-50; 46,20) / Anna et Tobit (Tb 1,20; 2,1-14; 4,4; 10,4-7; 11,5-9) / Sara et Tobias (Tb 6,11-8,21; 10,10-12,22)
7) Dieu et les fausses accusations contre la femme / Pour que les fausses accusations et diffamations contre les femmes cessent, / Dieu interdit le faux témoignage: "Tu ne témoigneras pas faussement contre ton prochain" (Ex 20,16) / Dieu montre qu'Il est soucieux que la justice soit faite aux victimes, en suscitant le prophète Daniel pour faire justice à une femme accusée faussement: «Susanne alors cria d'une voix forte et dit: «O Dieu éternel! Toi qui connais les secrets et sais toutes choses avant leur origine! Tu sais bien qu'ils ont porté un faux témoignage contre moi; et voici que je meurs sans avoir rien fait de ce qu'ils ont méchamment inventé contre moi.» Le Seigneur entendit sa voix. Tandis qu'on l'emmenait pour la faire périr, Dieu suscita l'esprit saint d'un tout jeune garçon nommé Daniel. Il cria d'une voix forte: «Je suis innocent du sang de celle-ci!» Tout le peuple se tourna vers lui, et ils dirent: «Qu'est-ce que cette parole que tu as dite?» Mais lui, debout au milieu d'eux, dit: «Êtes-vous insensés à ce point, fils d'Israël? Sans avoir fait d'enquête ni savoir ce qui est sûr, vous avez condamné une fille d'Israël. Retournez au tribunal, car ceux-ci ont porté un faux témoignage contre elle.» Tout le peuple s'en retourna en hâte, et les anciens dirent à Daniel: «Viens siéger au milieu de nous et expose-nous ta pensée, car Dieu t'a donné le privilège des anciens.» Daniel leur dit: «Séparez-les bien loin l'un de l'autre, et je vais les juger.» Dès qu'ils eurent été séparés l'un de l'autre, il appela l'un d'eux et lui dit: «O toi qui as vieilli dans le mal! Ils sont là maintenant, les péchés que tu as commis précédemment: tu rendais des jugements injustes, condamnant les innocents et absolvant les coupables, alors que le Seigneur a dit: ‹Tu ne feras pas mourir l'innocent et le juste.› Maintenant donc, si réellement tu as vu cette femme, dis sous quel arbre tu les as vus avoir commerce ensemble.» Il dit: «Sous un lentisque.» Daniel dit: «Vraiment tu as menti contre ta propre tête! Car l'Ange de Dieu, qui en a déjà reçu l'ordre de Dieu, te fendra par le milieu.» L'ayant renvoyé, il ordonna d'amener l'autre, et il lui dit: «Race de Canaan et non de Juda! La beauté t'a dupé et le désir a perverti ton cœur. Ainsi agissiez-vous avec les filles d'Israël, et celles-ci, effrayées, avaient commerce avec vous; mais une fille de Juda n'a pas enduré votre iniquité. Maintenant donc, dis-moi: sous quel arbre les as-tu surpris ayant commerce ensemble?» Il dit: «Sous un chêne vert.» Daniel lui dit: «Vraiment tu as menti contre ta propre tête! Car l'Ange de Dieu attend, sabre en main, pour te couper par le milieu, afin de vous exterminer.» Toute l'assemblée d'Israël cria d'une voix forte, et ils bénirent Dieu qui sauve ceux qui espèrent en lui. Puis ils se tournèrent contre les deux anciens, car Daniel, de leur propre bouche, les avait convaincus d'être de faux témoins. Ils agirent envers eux de la façon qu'ils avaient méchamment imaginée contre leur prochain, … et le sang innocent fut sauvé ce jour-là." (Dng 13,42-64)
8) Dieu et les lois injustes ou décidées arbitrairement / Pour que les lois injustes ou arbitraires ayant des conséquences néfastes sur les femmes cessent, / Jésus dénonce la malice humaine qui invente des traditions humaines manquant à la charité: «Et vous, pourquoi transgressez-vous le commandement de Dieu au nom de votre tradition? Dieu a dit en effet: Honore ton père et ta mère, et encore: Celui qui maudit père ou mère, qu'il soit puni de mort. Mais vous, vous dites: ‹Quiconque dit à son père ou à sa mère: Le secours que tu devais recevoir de moi est offrande sacrée, celui-là n'aura pas à honorer son père.› Et ainsi vous avez annulé la parole de Dieu au nom de votre tradition. Hypocrites! Esaïe a bien prophétisé à votre sujet, quand il a dit: Ce peuple m'honore des lèvres, mais son cœur est loin de moi. C'est en vain qu'ils me rendent un culte, car les doctrines qu'ils enseignent ne sont que préceptes d'hommes.» (Mt 15,3-9; Mc 7,6-13) / Jésus demande de relativiser les lois incompatibles avec la charité fraternelle et affirme que certains aspects de la Loi de Moïse ont été édictés eu égard à la dureté du cœur humain, / "Ils lui disent: «Pourquoi donc Moïse a-t-il prescrit de délivrer un certificat de répudiation quand on répudie?» Il leur dit: «C'est à cause de la dureté de votre cœur que Moïse vous a permis de répudier vos femmes; mais au commencement il n'en était pas ainsi." (Mt 19,7-8)
9) Dieu et le mépris des femmes stériles / Pour que cesse le mépris systématique des femmes stériles ou ayant connu des échecs de mariage, / Dieu réprouve ceux et celles qui insultent des indigents: "Qui se moque de l'indigent insulte son Créateur; qui se réjouit d'un malheur ne le fera pas impunément" (Pr 17,5). / Dieu affirme que la dignité des stériles n'a pas à être mise en doute car Lui-même la valorise en accordant plus de valeur à la femme stérile vertueuse qu'à la non-vertueuse féconde: «Heureuse plutôt la femme stérile, celle qui est sans tache et n'a pas connu une union interdite; elle aura du fruit lors de l'inspection des âmes. Heureux aussi l'eunuque, dont la main n'a pas fait de mal et qui n'a pas nourri des pensées mauvaises contre le Seigneur: il recevra pour sa fidélité une grâce de choix et une part plus délicieuse dans le Temple du Seigneur. Car le fruit des efforts vertueux est plein de gloire, indéfectible, la racine de la sagesse." (Sg 3,13-15) / Pour démontrer que cette exigeance est possible, la Parolde de Dieu donne des exemples d'hommes qui n'ont pas méprisé leurs épouses stériles. Isaac demeure monogame malgré le fait que sa femme Rebecca a été stérile 20 ans; il intercède pour elle auprès de Dieu (Gn 25,20-26) / Jacob aime sa femme Rachel telle qu'elle est, ne juge pas sa stérilité, s'en remettant à Dieu (Gn 29,30; Gn 30,1-2) / Elqana aime sa femme malgré sa stérilité et lui déclare que leur relation a plus de valeur pour lui que les enfants (1S 1,4-8).
MEDITATION
Vais-je continuer à semer de la violence autour de moi sans avoir des scrupules ?
Quelles sont les attitudes qui plaisent à Dieu et que je dois intégrer dans mon comportement quotidien ?
III. De quelle manière Dieu dénonce-t-il les violences faites aux femmes ? Troisièmement, Dieu nous montre le chemin à suivre dans la manière de traiter les femmes victimes de violence : en se manifestant à nous comme un Dieu saint et sauveur, Dieu nous demande d'être à son image et à sa ressemblance jusque dans notre comportement (Lv 19,2 ; 1P 1,16 ; Mt 5,48). Nous sommes donc invités à imiter le Dieu dénonciateur et compatissant.
1) Ne pas transformer la victime en pécheresse : En dénonçant les violences faites à la femme avec un réalisme impressionnant, la Parole de Dieu apprend à nos cultures africaines habituées à mépriser les femmes violées parce qu'elles "salissent la réputation" des parents, époux ou famille élargie, qu'être victime d'un viol ou autre type de violence physique n'est pas un acte de péché ni une souillure que la femme doit porter. C'est plutôt le coupable que mérite une sanction sévère ! La femme ayant vécu ce genre de situation est une victime, entièrement: "Tu ne lui feras rien, elle n'a pas commis de péché qui mérite la mort." (Dt 22,26).
2) Devenir dénonciateurs/dénonciatrices comme Dieu : Aux femmes victimes elles-mêmes, la Parole de Dieu insiste sur le fait de "crier". En effet, Dt 22,23-27 explique qu'une femme qui ne "crie" pas quand elle est attaquée par un violent s'expose elle-même à la mort, car elle va donner à sa société l'impression qu'elle a collaboré au mal. Par contre, le fait de "crier" permet de prouver qu'on a été victime et de faire sanctionner le coupable. Parler pour dénoncer la violence subie, c'est ressembler à Dieu qui a dit: "Voilà ce que tu as fait, et je me tairais?" (Ps 50,21). Cela est bien manifeste dans le cas de Susanne: c'est parce qu'elle avait crié son innocence que Susanne a pu bénéficier de l'aide de Daniel: "Susanne alors cria d'une voix forte et dit: «O Dieu éternel! Toi qui connais les secrets et sais toutes choses avant leur origine!: Tu sais bien qu'ils ont porté un faux témoignage contre moi; et voici que je meurs sans avoir rien fait de ce qu'ils ont méchamment inventé contre moi.» Le Seigneur entendit sa voix. Tandis qu'on l'emmenait pour la faire périr, Dieu suscita l'esprit saint d'un tout jeune garçon nommé Daniel.: Il cria d'une voix forte: «Je suis innocent du sang de celle-ci!» Tout le peuple se tourna vers lui, et ils dirent: «Qu'est-ce que cette parole que tu as dite?» Mais lui, debout au milieu d'eux, dit: «Êtes-vous insensés à ce point, fils d'Israël? Sans avoir fait d'enquête ni savoir ce qui est sûr, vous avez condamné une fille d'Israël" (Dng 13,42-48)
3) Devenir compatissants/compatissantes comme Dieu, dans la dynamique du Nouveau Testament (Lc 10) et non pas de l'Ancien Testament : Nos réactions culturelles habituelles ressemblent aux quatre réactions face à la violence faite aux femmes décrites dans l'Ancien Testament : Attitude de connivence (à ne pas imiter): elle consiste à se conformer aveuglement à sa culture. Ce fut le cas de Moïse qui, en période de guerre, propose aux combattants de faire le rapt des filles vierges (Nb 31,14-18). Notons que Jésus va préciser qu'on peut relativiser certaines lois de Moïse car elles motivées par la faiblesse humaine (Mt 19,7-8). / Attitude de démission (à ne pas imiter): elle consiste à refouler sa colère en restant passif face aux violences faites à la femme. Ce fut le cas pour David, qui ne fit aucune remarque ni ne punit le coupable du viol de sa fille Tamar, alors qu'il le connaissait très bien (2S 13,21). Ce faisant, il encourage le coupable à recommencer le forfait. / Attitude de compromission (à ne pas imiter): elle consiste à faire un arrangement à l'amiable qui, non seulement ne sanctionne pas le coupable (qui peut donc recommencer encore le même forfait) mais ne tient pas compte de la dignité et des intérêts de la victime. Au contraire, la famille de la victime en profite pour s'enrichir ! Ce fut le cas de Jacob, face au viol de sa fille Dina (Gn 34,5-24). / Attitude de vengeance violente (à ne pas imiter): elle consiste à venger la violence faite à un(e) proche par une autre violence. Ce fut le cas pour les frères de Dina qui firent un grand massacre afin de faire comprendre aux gens qu'il ne faut pas traiter leur sœur en prostituée (Gn 34,7-31). De même, face à l'insouciance de son père devant le viol de sa fille, Absalom vengea sa sœur Tamar pour signifier que le viol est un acte mauvais (2S 13,22-33). Dans cette procédure, des innocents ont été atteints aveuglement. de plus, on ne s'est pas penchée sur la victime pour soigner ses blessures physiques et veiller à sa réinsertion sociale mais on s'est intéressé seulement au coupable. La victime est laissée à sa souffrance physique et psychique !
Dans le Nouveau Testament, Jésus nous apprend un autre type de comportement, résumé dans la parabole de Lc 10,25-37: il s'agit de se montrer le "prochain" des victimes par au moins 5 actes faisant "preuve de bonté" envers elles.
- Éviter de se modeler sur les préjugés sociaux ou sur la peur, par le fait de ne pas imiter le prêtre et le lévite qui passent loin de la victime: 'Un prêtre descendait par ce chemin; il vit l'homme et passa à bonne distance. Un lévite de même arriva en ce lieu; il vit l'homme et passa à bonne distance."
- Avoir l'attitude religieuse de ne pas juger ni rejeter la victime, mais d'éprouver plutôt de la compassion pour elle: "un Samaritain arriva près de l'homme: il le vit et fut pris de pitié."
- Ne pas négliger de soigner les blessures physiques: " Il s'approcha, banda ses plaies en y versant de l'huile et du vin "
- Donner du temps et de la chaleur humaine aux victimes: " le chargea sur sa propre monture, le conduisit à une auberge et prit soin de lui "
- Mettre en place des structures sociales et juridiques de prise en charge des victimes: "Le lendemain, tirant deux pièces d'argent, il les donna à l'aubergiste et lui dit: "Prends soin de lui, et si tu dépenses quelque chose de plus, c'est moi qui te le rembourserai quand je repasserai."
MEDITATION
Dans mon entourage, quelles sont les victimes de la violence qui ont besoin d'être secouru ?
Quelles sont les réactions spontanées et courantes face aux femmes victimes de la violence dans mon milieu ? Sont-elles compatibles avec l'Évangile ?
Par quels gestes concrets vais-je manifester la compassion de Dieu aux victimes de la violence ?
IV. Que faire maintenant ? Lire les textes bibliques racontant des violences faites à la femme nous invite à des engagements concrets
Aux victimes de la violence : Les conflits sur le continent africain produisent un nombre exorbitant de femmes agressées, violées, victimes des richesses de leur féminité, reproduisant ainsi le sort de Tamar la fille de David abusée par son propre frère Ammon, ou de Dina la fille de Jacob, transformée en esclave sexuelle par un peuple voisin. Et ce, avec des conséquences sur leurs corps, leur psychologie, leurs familles, leur entourage, sans compter le MST et d'autres maladies graves ! Certaines femmes africaines vivent la situation des filles de Loth, exposées à la violence par un membre de leur famille, en étant forcées au mariage ou à la prostitution afin d'assurer le bien-être de toute la famille. Il y en a qui sont, comme Rébecca et Saraï, poussées par leurs propres maris à l'infidélité conjugale afin d'avoir un travail, une promotion ou pour accroître leur pouvoir politique. D'autres revivent l'angoisse de la femme d'Urie le Hittite, en étant forcées à l'adultère, au concubinage ou au divorce par une autorité, au point de perdre leur dignité d'épouses et même leurs maris, avec les problèmes de conscience qui en résultent. Il y en a encore qui revivent le drame de Tamar la belle-fille de Juda, en étant forcées par le mauvais cœur de leur entourage à des actes immoraux, tels que la prostitution, le vol, le recours à des fétiches, etc. afin de correspondre coûte que coûte à l'image que la coutume et la société exigent d'elles ou tout simplement pour faire survivre leurs enfants. Oseront-elles "CRIER" en dénonçant les faits et les coupables ?
Aux témoins de la violence : étant au courant de la situation, ferons-nous "PREUVE DE BONTE" envers les victimes à la manière de Dieu, telle que révélé dans les récits bibliques parlant de la violence ? Ceux et celles qui auront ainsi fait "preuve de bonté" envers les femmes victimes entendront certainement le Christ leur dire au jugement dernier au moins une de ces phrases (cf. Mt 25,31-46): Entrez dans ma joie, car j'étais une femme et vous ne m'aviez pas violentée; j'étais une femme violentée, vous m'avez aidée. Allez-vous en loin de moi, car j'étais une femme et vous m'aviez violentée; j'étais une femme violentée, vous m'avez méprisée et rejetée. Car chaque fois que vous l'avez fait à l'un de ces plus petits, c'est à moi que vous l'avez fait, chaque fois que vous ne l'avez pas fait à l'un de ces plus petits, à moi non plus vous ne l'avez pas fait !".